Etudier le passé ancien des écosystèmes pour mieux s’adapter et donner la parole aux communautés en première ligne du changement climatique.
La Fondation setec soutien Greenlandia, une expédition scientifique au Groenland qui a pour but d’anticiper les changements et les adaptations en lien avec la crise climatique. L’expédition vise à remettre la parole d’une communauté en première ligne du changement climatique au cœur de cette problématique, la population d’Ittoqqortoormiit.
Découvrez le récit et retour d’expérience de l’expédition.
La Fondation setec soutien un beau projet scientifique « Greenlandia » porté par l’association « Innovations Bleues », faisant la promotion de l’éco-innovation, d’une approche de la mer, des rivières et du littoral plus respectueuse de l’environnement, et d’une gestion durable des espaces maritimes, fluviaux et littoraux.
Le projet « Greenlandia » financé par la Fondation setec soutient la recherche scientifique tout en portant la parole d’une communauté groenlandaise en première ligne du dérèglement climatique. En effet, une expédition scientifique maritime annuelle, généralement menée en août, permet d’étudier et de comprendre l’évolution du dérèglement climatique et ses conséquences contraignant l’adaptation de cette communauté. Ces données précieuses sont diffusées ensuite auprès des scolaires et des documentaires sont réalisés. L’objectif premier de ce projet fort de sens est d’anticiper les changements et les adaptations en lien avec la crise climatique.
Greenlandia travaille avec un grand panel de scientifiques, le Museum d’Histoire Naturelle, ainsi qu’avec différents médias.
Nous avons eu la chance ; l’équipe opérationnel de la Fondation ainsi qu’Audrey Patucca, la marraine du projet, d’avoir eu un retour d’expérience de la part des personnes engagées dans l’expédition.
Alors voici ce qu’il s’est passé
Des équipes scientifiques, de différentes expertises, se sont relayées tout au long de l’expédition :
- Biologie marine
- Paléontologie
- Micropaléontologie
- Géologie
Plusieurs observations ont été effectuées, comme la certitude que le Groenland était une île verte où poussaient toutes sortes de végétaux. Les scientifiques ont découvert et ramené des échantillons de fossiles ainsi qu’une souche d’arbre datant de plusieurs milliers d’années.
A côté de ces observations, une étude est menée sur des microalgues présentes sur la glace. Ces organismes sont également présents dans les Alpes et sont aussi étudiés. Le premier constat porte sur la couleur foncée de ces microalgues colore la glace la rendant plus foncée et captant, en ce sens, beaucoup plus la chaleur. Ce phénomène augmente la vitesse de fonte des glaces. Des échantillons ont été prélevés au Groenland car c’est un environnement spécial. En effet, la glace est directement au contact avec l’océan, ce qui permet de faire une étude ciblée sur la corrélation entre les microalgues présentes sur la glace et celles en mer. C’est aussi l’opportunité de faire un parallèle avec ce même phénomène présent dans les Alpes.
Une autre étude porte sur un brouillard se formant à la surface de l’eau. Cela est dû au réchauffement ce celle-ci. Une modélisation va être effectuée.
L’écologie marine est aussi un pilier important de Greenlandia. Effectivement, les Fjorg regorgent de traces des événements du passé. Les scientifiques ont pêché des morues polaires afin de comprendre leur importance dans l’écosystème, alors qu’il s’agit d’une nourriture de base de beaucoup d’espèces.
La science participative a été mise à l’honneur entre scientifiques et chasseurs locaux.
Les chasseurs ont été sollicités pour prélever des estomacs de phoques afin d’étudier leurs habitudes alimentaires. C’est aussi un paramètre qui permet de comprendre l’impact du changement climatique sur ces espèces.
Une autre situation plutôt alarmante a été constatée avec un taux de pollution chimique non négligeable dans le sang des habitants. La cause va être étudiée.
Tous les échantillons prélevés ont été ramenés dans des laboratoires afin de les étudier.
En plus
3 journalistes de l’AFP et une équipe de tournage ont été embarqués afin de réaliser un documentaire Arte qui sera diffusé en avril – mai 2024. Une partie de l’équipe de Greenlandia participera aussi au premier Sommet des Terres Polaires. De plus, ce projet a été grandement relayé par différents médias :
- Geo : Des scientifiques bravent le danger pour étudier l’écosystème du Groenland, en péril face au réchauffement climatique – Geo.fr
- Le Point : Une mission scientifique au coeur des plus grands fjords du Groënland, sanctuaire en péril (lepoint.fr)
- Humanité : L’initiative Greenlandia au cœur des grands fjords du Groenland (humanite.fr)
- O Globo : Scientists voyage to Greenland’s melting sanctuary (france24.com)
- France 24 : Scientists voyage to Greenland’s melting sanctuary (france24.com)
- Journal de Montréal : Une mission scientifique au coeur des plus grands fjords du Groënland | JDM (journaldemontreal.com)
Pour aller plus loin
Concernant la partie de transmission de connaissance et sensibilisation, un échange scolaire s’est déroulé entre des élèves d’un collège de Bretagne, et un collège d’Ittoqqortoormiitt. Une expérience riche et enrichissante pour les jeunes générations avec la découverte d’un environnement inconnu de leurs yeux.
Audrey Patucca, marraine du projet, est conviée le 12 et 13 octobre pour une projection ainsi qu’une journée avec le MNHN à Paris.
Plus d’informations sur leur page LinkedIn : (1) Greenlandia : Présentation | LinkedIn
Et site internet : Greenlandia | Notre futur s’explore aujourd’hui !