Collaboration d’acteurs locaux et internationaux : Constructions en matériaux biosourcés au bénéfice des communautés de Saint-Louis au Sénégal.

La Fondation setec s’inscrit dans un vivier d’acteurs de deux projets systémiques portés par l’association SEED dans la région de Saint-Louis au Sénégal.

SEED (Solidarity, Equity, Empowerment, Development) est une association de solidarité locale et internationale. Elle œuvre principalement dans les domaines de l’urbanisme participatif et de la participation citoyenne, pour l’amélioration du cadre de vie de la société civile. L’association construit ses projets autour de deux axes : la concertation et la construction participative.

L’association est située à Lille, ville jumelée avec sa sénégalaise Saint-Louisianne.

 

Les projets

Bâtiment vue de l’extérieur, crédit : SEED


Projet 1 :
KER ALAAM GI, la Maison de l’Environnement en partenariat avec la Ville de Saint-Louis, un projet soutenu par la Fondation setec dans le cadre de la Campagne Annuelle de 2021 sur la construction durable en Afrique.

Espace de sensibilisation extérieur couvert, crédit : SEED

 

C’est un projet local de développement écologique et économique dont l’objectif est de favoriser la réduction de la pauvreté par la création d’un centre de ressources intégré dédié à l’environnement, en matériaux biosourcés locaux (terre typha) à proximité de la mangrove. 4 filières  métiers responsables, dont 2 en construction durable, y sont déployées. Ce lieu vit à travers l’engagement de toute la communauté.

 

 

 

 

Projet 2 : DAARA ALAM GI, biorénovation d’une salle de classe d’une école de la Ville de Saint-Louis, un projet soutenu par la Fondation setec en 2022.

Bâtiment vu de l’extérieur, crédit : SEED

Ce projet permet de proposer des solutions constructives biosourcées à un bâtiment public afin d’améliorer les conditions de travail des enseignants et d’études des enfants. Des formations ont vu le jour sur la transmission des bonnes pratiques de construction pour soutenir la résilience des communautés locales et favoriser l’engagement individuel, collectif et public sur le territoire.

 

Ces deux projets ont beaucoup en commun. Effectivement, ils sont le fruit d’une collaboration entre des partenaires opérationnels et institutionnels locaux. Pour le deuxième projet, ses partenariats vont encore plus loin et dépassent les frontières, avec la Ville de Lille et un établissement d’enseignement supérieur.

 

Les différentes parties prenantes

Ces deux projets ont été co-construits avec :

  • L’association SEED qui coordonne les projets
  • Le Groupement d’Intérêt Economique local (GIE Suxali Alaam), Maître d’Œuvre mettant à disposition son équipe et son savoir-faire
  • Les professionnels de la construction locale et les artisans locaux avec leurs expertises, qui sont formés lors des constructions
  • Les habitants de la région qui bénéficieront des animations de sensibilisation aux bonnes pratiques pour une meilleure gestion des ressources naturelles
  • La Fondation setec avec un soutien financier, mais aussi technique sur place avec les visites d’Adramé Ndiaye de setec Afrique

    Crédit : SEED

Le premier projet bénéficie directement aux habitants de la région qui peuvent assister aux animations de sensibilisation aux bonnes pratiques pour une meilleure gestion des ressources naturelles.

Le deuxième, quant à lui, projet a bénéficié de l’aide de la Ville de Lille œuvrant dans la gestion des partenariats entre les acteurs institutionnels locaux pour un changement d’échelle, ainsi qu’avec deux écoles lilloises pour un partage de connaissances et de compétences. Les enseignants et élèves locaux sont les bénéficiaires directs, voyant leurs conditions d’enseignements améliorés.

 

Résultats et impacts

La bioconstruction de deux bâtiments publics a pris la forme de chantiers école participatifs : la Maison de l’Environnement et l’école. Les bénéficiaires deviennent acteurs du changement en participant et en se formant à l’éco-construction des bâtiments qui deviendront des lieux de formations, de savoirs et des centres de ressources.

La collaboration entre les parties prenantes a mené à l’engagement d’un changement systémique dans la manière dont les communautés locales conçoivent leur environnement proche. Ces lieux sont devenus des incubateurs d’expérimentations pour accompagner la transition dans la politique d’aménagement de la Ville de Saint-Louis, ainsi que des outils d’aide à la décision publique dans le développement pérenne des espaces collectifs.

Témoignages

 

Visite de notre collaborateur Adramé N’Diaye sur site Crédit : SEED

Adramé N’Diaye, ingénieur setec Afrique, parrain des projets :

« Parrainer ces projets m’a permis de travailler avec les parties prenantes du territoire ce qui a été pour moi un honneur et un grand privilège, et j’ai assuré mon rôle de représentant de la Fondation avec beaucoup de plaisir et une grande fierté. »   

 

Nina Porret, coordinatrice des projets pour l’association SEED :

« Notre association SEED intervient depuis 2019 dans la région de Saint-Louis (Sénégal). Notre projet « Ker Alaam Gi » – lancé en janvier 2022 et financé par la Fondation SETEC -, a été une opportunité pour  valoriser le savoir-faire d’un Groupement d’Intérêt Economique (GIE) local lié à la transformation du typha, roseau local, en matériau de construction, pour la construction d’une Maison de l’Environnement locale. La coordination des acteurs engagés dans la valorisation des matériaux biosourcés dans le domaine de la construction, à la fois à l’échelle locale (GIE locaux et population locale, expertise d’usage et savoir-faire artisanal), nationale (entreprise Elementerre, expertise confection matériaux locaux), ou encore internationale (école CRAterre, recherche et formation matériaux biosourcés) a fait naître ce projet expérimental, véritable démonstrateur de techniques biosourcée et permettant la la sensibilisation aux ressources environnementales à l’échelle locale.

Autour de ce premier groupe d’acteurs, une nouvelle synergie est née des relations avec les acteurs de la coopération décentralisée entre de la Ville de Lille et la Ville de Saint-Louis, permettant la mise en oeuvre du projet « Daara Alaam Gi » – Ecole de l’Environnement (2023) : un nouveau terrain d’expérimentation permettant la réhabilitation et la reconstruction de bâtiments scolaires à partir de matériaux biosourcés. Ce projet pilote a permis de faire travailler ensemble un GIE local (renforcement de compétences), des artisans locaux (sensibilisation et formation aux techniques de construction biosourcée), des étudiants de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Lille (appui à la conception et à la mise en oeuvre du chantier), soutenus par les deux collectivités locales. »